L’arrivée du chat
Les préparatifs
Tout d’abord, avant d’accueillir votre chat ou chaton, faites un petit tour dans votre maison et vérifiez que les produits ménagers, les engrais pour plantes, les insecticides, le nécessaire à couture (aiguilles…), les médicaments sont bien rangés.
Si vous adoptez un chaton, surveillez qu’il n’y ait pas de fils électriques qui pendent.
En appartement, apposez un filet de protection aux balcons et des moustiquaires aux fenêtres.
Sécurisez les fenêtres basculantes, prudence avec les tiroirs, les armoires.
Ne laissez jamais les tambours de machine à laver ouverts. Vous risqueriez d’y enfermer par mégarde voitre chaton.
Baissez systématiquement la lunette des toilettes : un chaton qui tomberait dans les toilettes pourrait s’y noyer. Par ailleurs, les produits utilisés sont toxiques et le chat pourrait en décéder s’il se léchait.
Certain chat comprennent très vite (en sautant) comment ouvrir les portes munies d’un bec de cane.
Les chatons curieux peuvent se brûler les pattes ou le nez sur des plaques chauffantes ou avec le fer à repasser: veillez toujours à recouvrir les plaques et à ranger les fers.
La liste ci-dessus des dangers pour un chaton est loin d’être exhaustive.
Si vous avez déjà un chat ou un chien, reportez-vous à la rubrique « Cohabitation » avant tout.
Avant l’arrivée de l’animal, tous les membres de la famille doivent se concerter et choisir quels seront les endroits où l’animal aura le droit d’aller ou non. Tous les habitants de la maison devront suivre cette règle. Cela évitera que l’animal soit perturbé et ne prenne de mauvaises habitudes.
L'accueil
Lorsque vous arriverez chez vous avec votre nouveau compagnon, déposez sa cage dans une pièce où vous aurez mis à disposition un bac à litière, de la nourriture et de l’eau.
N’obligez pas le chat à sortir. Il doit choisir son rythme et surtout ne pas être forcé. Agenouillez-vous et parlez-lui doucement. Au début, ne laissez l’accès qu’à cette pièce afin qu’il se familiarise avec le lieu. Certains chats paniquent en voyant la grandeur de la maison.
Même si le chat a l’air à l’aise, gardez toujours sa caisse de transport ouverte les premiers jours pour qu’il puisse s’y réfugier en cas de panique.
Si le chat refuse de sortir de sa caisse, laissez-le seul dans la pièce et revenez une demi-heure plus tard. Il doit comprendre qu’il ne risque rien.
C’est à vous de gagner sa confiance.
Il faudra toujours procéder par étape. Si votre chat sort de lui-même, attendez qu’il soit à l’aise avant de lui donner l’accès à une nouvelle pièce.
Si votre chat se cache, soyez patient. Apprivoisez-le, parlez-lui doucement, et restez accroupi. Ne le fixez jamais dans les yeux. Tendez-la main vers lui sans le toucher. Quittez la pièce, revenez de temps à autre. Reproduisez cette démarche tant qu’il n’est pas à l’aise. Cela pourra durer quelques jours, le temps qu’il reprenne confiance. Dans certains cas extrêmes, il pourra faire ses besoins sur lui-même, signe de panique. Ne le disputez pas !
Nettoyez à l’eau vinaigrée et rapprochez le bac à litière de sa cachette. En cas de grand stress, contactez votre vétérinaire qui vous conseillera des sprays relaxants à vaporiser dans la pièce.
S’il est agressif, ne vous approchez pas trop près de lui. Il veut juste vous dissuader et vous impressionner. Pour les caresses, attendez qu’il ait l’air détendu sinon il pensera que vous lui voulez du mal. Caressez en priorité le dessus de la tête ou sous le cou.
Au fur et à mesure, vous gagnerez sa confiance et il osera s’aventurer plus loin. Si au bout d’une semaine, il persiste à se cacher, enlevez-lui sa cachette pour l’obliger à bouger puis laissez-le tranquille. Il se réfugiera probablement ailleurs mais verra qu’il ne lui est rien arrivé. Au fur et à mesure, obligez-le à s’exposer. N’utilisez jamais la force pour le faire changer de place. Ayez confiance, avec du temps et de la patience, votre chat sera encore plus câlin et encore plus reconnaissant et aimant.
La cohabitation
Le chat a un grand sens du territoire. N’étant pas un animal de meute comme le chien, il n’aime pas spécialement partager. Il a besoin de repères afin de délimiter son territoire et d’y trouver sa place.
Certains chats très sociables s’entendront avec chats et chiens. D’autres auront besoin de temps lors de l’arrivée d’un nouveau compagnon. L’acceptation de l’autre se fera dès que votre chat aura redéfini son territoire, ses limites et que chaque animal aura trouvé sa « position sociale ».
Les débuts sont souvent chaotiques même si quelques semaines plus tard, ils dormiront ensemble Le chat n’est pas jaloux, juste angoissé. Il a besoin d’être rassuré.
Petit conseil : Lors de l’arrivée d’un nouveau chat, ne délaissez pas votre ancien chat : câlinez-le et faîtes le jouer encore plus.
Si votre ancien chat est craintif, adoptez un animal calme !
- Cohabitation avec un autre chat
Si la procédure correcte de « présentation » n’est pas respectée, ne vous étonnez pas si votre maison devient un champ de bataille
Quand vous amènez un nouveau chat à la maison, mettez-le dans une pièce séparée (voir la rubrique « L’Arrivée du chat »). Surtout, ne présentez pas vos chats tant que le nouvel arrivé n’est pas à l’aise; le stress peut tout gâcher.
- La rencontre doit se faire progressivement. La première étape est de présenter chaque chat par l’intermédiaire des odeurs — le chat ayant un odorat très développé, il « analysera » l’autre en reniflant son odeur.
- Habituez chaque chat à l’odeur de l’autre. Caressez le premier, puis allez caresser le deuxième tout de suite après afin de déposer l’odeur du premier sur le poil du deuxième. Renouvelez la démarche dans le sens inverse.
- Ensuite, mettez dans la couche de chaque chat un objet appartenant à l’autre (couverture, coussin, jouet…).
- La prochaine étape sera de mettre le premier chat dans la pièce où se trouve le deuxième chat, et vice versa.
- Enfin, la dernière étape sera de les présenter : Ouvrez la pièce où se trouve votre nouveau chat et laissez-les faire. Laissez-leur toujours un endroit où se réfugier ! Si ça se passe mal et qu’il se battent, ne paniquez pas. Séparez-les à nouveau et retentez les présentations au bout de plusieurs heures.S’il y a des petites tensions entre les 2 chats, agitez un paquet de croquettes ou donnez une friandise à chacun dès que vous sentez que ça se gâte. Ainsi, votre chat associera la présence de l’autre à quelque chose de positif.
Pour distinguer une vraie bagarre d’une partie de jeu, observez vos chats : si aucun n’est blessé et si après s’être « bagarrés », aucun chat ne garde de rancune et qu’aucun ne se cache ou ne fuit, c’est signe qu’ils jouaient tout simplement.
Dans tous les cas, ne les punissez jamais, et ne haussez jamais le ton.
- Cohabitation avec un chien
- En premier lieu, vérifiez qu’il n’y ait pas d’incompatibilité chat/chien entre les deux animaux.
- Avant les présentations, faites jouer et manger votre chien afin qu’il soit bien calme. Gardez-le en laisse lors de la rencontre avec votre chat.
- Les premiers jours, séparez les deux animaux lorsque vous vous absentez.
- Laissez toujours un endroit sûr à votre chat (par exemple en hauteur) pour qu’il puisse s’y réfugier.
- Attention ! La nourriture de votre chat doit être inaccessible à votre chien (les chiens adorent la nourriture pour chats car elle est très riche; malheureusement elle peut rendre votre chien malade !).
- L’idéal est de placer le bac à litière dans une pièce où votre chien ne peut pas aller. En effet, certains chiens embêtent le chat quand il fait ses besoins, voire mangent ses excréments ! Dans ce cas, le chat ira faire ailleurs et ne sera plus propre. En cas de doute, choisissez un bac à litière avec couvercle.
- Cohabitation avec un enfant
- Si vous avez des enfants, apprenez-leur à respecter votre chat, à ne pas le brusquer ou l’effrayer. Le chat n’est pas un jouet ! Expliquez à votre enfant que le chat, tout comme une personne, a peur de certaines choses, et qu’il a lui aussi aussi besoin de sommeil et de tranquillité.
- Apprenez à votre enfant comment porter votre chat (= toujours soutenir son train-arrière).
- Si c’est votre enfant qui nourrit votre chat, veillez à ce qu’il le fasse chaque jour — s’occuper d’un animal responsabilise l’enfant…mais un enfant reste un enfant, et il peut oublier certaines tâches.
- Si vous attendez un enfant, n’attendez pas l’arrivée du bébé pour tout changer. Faites-le progressivement pour ne pas perturber votre chat :
- Apprenez à votre chat à ne pas aller dans la chambre de bébé en fermant la porte.
- Empêchez l’accès au berceau en y déposant de l’aluminium ou une autre matière que le chat n’aime pas.
- Habituez-le au bruit des jouets, pleurs etc.
Le chat n’est pas jaloux mais sensible aux changements. Continuez à lui porter la même attention et à le faire jouer, et tout ira pour le mieux.
L'arrivée d'un chat adulte
Pour beaucoup d’entre nous, adopter un chat c’est forcément adopter un chaton. On s’imagine que pour bâtir une relation harmonieuse avec cet animal, la tâche sera plus aisée avec un jeune chat. Pas forcément ! Un adulte peut tout à fait bien s’adapter à un nouvel environnement et à de nouveaux humains. Mais pour vivre de beaux moments avec lui, il y a quelques règles à observer.
Règle n°1 : il a son caractère et on le respecte
Tout animal a son caractère. Mais cela ne signifie pas qu’il a forcément un sale caractère ! Or c’est justement ce qui freine, à tort, certaines personnes qui cherchent à adopter un chat et pensent qu’un chaton sera plus facile à éduquer et plus docile qu’un adulte. Pourtant, l’âge n’empêche pas le chat de s’adapter. Encore faut-il lui proposer des conditions de vie adéquates (par exemple, on évitera de faire vivre un chat dans un studio s’il a vécu dehors plusieurs années) et lui laisser le temps de prendre ses marques. On est parfois surpris par la rapidité avec laquelle Minet s’installe, alors qu’il a passé plusieurs mois en refuge !
Quoi qu’il en soit, l’adulte que vous avez adopté (ou adopterez) a vécu un certain nombre d’expériences qui expliquent ses comportements, ses rythmes, ses besoins. Changer de lieu de vie et d’humains est un bouleversement. Il faut donc qu’il se sente rapidement en sécurité. Laissez-le faire connaissance avec ses nouveaux cohabitants et découvrir son nouveau lieu de vie en toute sérénité. Et s’il veut se cacher, ne le forcez pas à sortir de son abri. N’oubliez pas que ce n’est pas en le contraignant que vous établirez un climat de confiance avec lui.
Règle n°2 : on le laisse dormir
Vous voulez que votre chat se sente bien chez vous ? Alors respectez-le. Il a ses phases d’activité et de repos, comme n’importe quel animal, et son équilibre en dépend. Les câlins pourront bien attendre une heure ou deux qu’il se réveille de lui-même !
Règle n°3 : on ne le réprimande pas
Le chat n’a pas la notion du bien et du mal. Le réprimander serait donc malvenu puisque sans logique pour lui. Et cela marquerait le début d’une dégradation de la relation : quoi de plus déstabilisant (et parfois inquiétant) qu’un humain qui, soudainement, crie et court à travers l’appartement ? On peut tout à fait se faire comprendre de son animal sans avoir recours à ces débordements. Mais il faut faire preuve de clarté et de cohérence : un interdit s’applique tous les jours et avec tout le monde. Inutile d’attendre de votre chat qu’il comprenne que le week-end il peut faire la grasse matinée avec vous et pas les autres jours de la semaine !
Règle n°4 : on ne le tape pas quand il fait une bétise!
Un chat est fragile et vous tiendra rigueur s’il est battu. S’il fait une bétise, faire en sorte qu’il ne puisse plus la reproduire. Il monte voler de la nourriture sur le plan de travail? on ne laisse pas trainer de nourriture sans surveillance! Il gratte la terre des plantes? on mets des caillous ou autres qui l’empêchentd e gratter. Il joue avec un objet fragile? on le mets hors de sa portée… S’il fait une bétise pour laquelle une parade semble impossible, il faut le prendre sur le fait et l’asperger avec un vaporisateur d’eau sans qu’il nous voit : il associera ainsi son geste à un dsagrément indépendantd e vous et ne renouvelera pas cet acte.
Règle n°4 : on lui consacre du temps
Un chat en appartement peut très vite tourner en rond. Et gare, dans ce cas, à l’apparition de comportements dérangeants. Dans l’idéal, il ne faudrait pas que le chat reste seul plusieurs heures de suite. Mais chacun a ses obligations et on ne peut pas veiller Minet 24h/24 ! Il va donc falloir compenser votre absence pour qu’il accepte sans difficultés la solitude. Et ne vous privez pas de jouer avec lui en rentrant du travail (plumeau, canne à pêche, balle … mais pas les mains !). Cela lui fera le plus grand bien et ça ne pourra pas vous faire de mal.
Règle n°5 : on fait quelques aménagements
Un chat vit dans les trois dimensions de l’espace. Offrez-lui donc la possibilité d’escalader et de se percher. Si vous ne voulez pas voir vos bibelots réduits en miettes parce que Mistigri se sera hissé sur vos étagères, mettez à ses dispositions des endroits réservés à l’escalade. Dans le commerce ou sur Internet, de nombreuses boutiques proposent, par exemple, des arbres à chat. Couleurs, textures, hauteur, vous n’aurez que l’embarras du choix. Si malgré toutes les offres proposées vous ne trouvez pas celui qui s’intègrera à votre intérieur, vous pouvez aussi construire un réseau d’étagères pour que votre chat se dégourdisse.
Un chat a également besoin de faire ses griffes :
-pour les aiguiser
-pour se débarrasser des anciennes
-pour s’étirer
-pour déposer ses marques
Si vous voulez éviter qu’il s’attaque à votre mobilier, évaluez ses préférences pour telle ou telle matière. Vous pourrez ainsi lui dénicher un griffoir intéressant ou lui en confectionner un sur mesure.
Règle n°6 : on est attentif à ses changements de comportements
Mistigri devient agressif ? Du jour au lendemain il se met à uriner sur votre canapé ? Ne vous méprenez : ses changements de comportement ne sont pas des lubies mais bel et bien la preuve que quelque chose ne va pas. Alors, plutôt que de le punir (rappelez-vous, cela ne sert à rien), faites le examiner par un vétérinaire. Si tout est normal de ce côté-là, alors le problème peut être lié à des frustrations, l’ennui … Essayez de le comprendre et de l’aider. Et si vous n’y arrivez pas seul, l’avis d’un comportementaliste peut être utile.
Règle n°7 : on veille à sa bonne santé
Si vous prenez un chat, quel que soit son âge, vous vous engagez aussi à lui fournir les meilleurs soins. Sachez qu’en cas de problèmes de santé, la facture peut être salée. Êtes-vous sûr de pouvoir l’emmener chez le vétérinaire aussi souvent que nécessaire ? De pouvoir lui acheter des croquettes premium (bien plus chères que celles des grandes surfaces) si sa santé se dégradait ? Il est important d’envisager ces dépenses avant d’accueillir un chat. Car beaucoup sont contraints de se séparer de leur animal quand sa santé se fragilise.
Eviter les malentendus
un chat n’est pas un chien, il ne se venge pas, il exprime un mal être : quelques pistes pour éviter les malentendus…
Incompréhension, mauvaises interprétations et conflits sont le lot quotidien des chats et de leurs cohabitants à 2 pattes. A l’origine, on trouve bon nombre de malentendus
Coup de projecteur sur quelques idées reçues.
« Il est méchant : il me mord pour un oui pour un non, même en pleine nuit ! »
Un chat ne mord pas sans raison. S’il vous attaque et de surcroît la nuit, c’est qu’il attend le meilleur moment (celui où vous êtes vulnérable donc moins à même de répliquer) pour répondre à vos « agressions » diurnes, pour décharger son trop plein d’énergie ou encore sa frustration. Evaluez vos propres comportements et son mode de vie : êtes vous sévère avec lui ? Est-il confronté à beaucoup d’interdits ? Respectez-vous ses rythmes d’activité et de repos ? Reste t-il longtemps seul ?
Si vous évitez d’entrer en conflit avec lui, en le laissant venir à vous de lui-même, en étant moins punitif et en l’occupant plus (surtout si c’est un animal qui reste longtemps seul dans la journée), ces attaques nocturnes diminueront certainement ! Mais si vous répondez à ses attaques par des réprimandes (physiques et/ou verbales) ou en l’isolant, vous n’êtes pas prêt de rétablir une bonne relation avec votre animal ni de retrouver des nuits sereines !
« Il s’amuse à laminer mon canapé alors qu’il a un griffoir ! »
Le chat qui griffe le canapé ne se divertit pas, il communique ! Chaque jour, vous êtes témoin, parfois sans vous en doutez, des multiples moyens de communication utilisés par votre animal :
-procédés vocaux : miaulements, grondements, feulements, ronronnements …
-tactiles : contact nez à nez, léchages mutuels, couché sur les genoux …
-visuels : dépôts d’excréments, d’urine, griffades, positions des oreilles, de la queue…
-et chimiques : phéromones d’alarme, sexuelles, sociales, territoriales …
Ces différents moyens de communication sont aussi bien employés seuls que combinés. Par exemple, lorsque le chat fait ses griffes, il communique aussi bien en déposant des marques visuelles que des marques chimiques (phéromones territoriales).
Faire ses griffes est un comportement naturel du chat. On ne peut donc le supprimer. Par contre, on peut attirer le chat dans des endroits autres que le sacro-saint canapé ou le papier peint du couloir ! Il faut pour cela lui proposer un support de substitution intéressant : certains chats feront leurs griffes sur des poteaux en sisal alors que d’autres préfèreront des matières qui se dégradent plus facilement, et qui laisseront donc des traces de passage plus évidentes. Ainsi, vous pouvez proposer à votre animal un tronc d’arbre, une planche recouverte de tissus, de moquette ou de papier peint. Succès garanti si vous mettez les griffoirs dans des endroits stratégiques pour votre petit compagnon : près des lieux de passage (entrée, porte des pièces à vivre…).
« Mon chat adore quand je fais sa litière : il y va aussitôt que le bac est propre !»
Qui n’a pas constaté que Minet vient systématiquement jeter un œil à son bac à litière lorsque celui-ci vient d’être lavé ? Ce n’est pas pour constater vos qualités ménagères et vérifier que le nettoyage est bien fait. Ni parce qu’il s’est retenu jusqu’à ce que la litière soit propre ! C’est pour y déposer à nouveau ses marques. Certes, le bac à litière est un centre d’élimination pour le chat mais c’est aussi un centre de communication important. Changer la litière et laver le bac, c’est un peu comme remettre le compteur des messages olfactifs et visuels du chat à zéro. Donc lorsqu’il retourne à la caisse après le nettoyage, il poste un nouveau message !
« Quand il fait ses besoins en dehors de la litière, c’est pour se venger ! »
Contrairement à nous, les chats n’ont pas la notion du bien et du mal. Quand ils s’oublient, ce n’est donc pas une histoire de vengeance. Il peut s’agir d’un problème de santé (cystite, diarrhée…) ou de comportement (isolement, ennui, stress, cohabitation difficile avec un autre chat …). En effet, lorsqu’il a besoin de se rassurer ou d’évacuer les frustrations qu’il accumule au quotidien, le chat a souvent recours à l’évacuation urinaire (et/ou fécale), au grand dam de ses humains. En effet, cette méthode particulièrement efficace a l’avantage de pouvoir être utilisée à tout moment et en tout lieu et a un effet immédiat : non seulement le chat se soulage d’un point de vue organique mais en plus il se rassure en répandant une odeur tenace.
Quelle que soit l’origine de la malpropreté, la façon la plus saine de réagir est justement … de ne pas réagir ! Car nous ne faisons qu’aggraver les choses en criant dessus, en lui mettant la truffe dans l’urine ou en l’isolant. On devient un élément anxiogène pour le chat qui, du coup, aura plus besoin de se « rassurer » et donc urinera de plus belle !
« Il se couche sur mes genoux, réclame des câlins, mais quand je le caresse, il me mord ! »
Quand le chat vient sur nous, ce n’est pas forcément pour qu’on le caresse. Le chat, avant de mordre la main intrusive, va multiplier les demandes d’apaisement : il va par exemple remuer ou nous lécher. Mais bien souvent, on les interprète mal et nos caresses se font plus insistantes. Et lorsque le chat ne peut plus les tolérer, il mordille. Généralement, cela fait aussitôt cesser les câlins !
« Mon chat d’appartement apprécie de sortir prendre l’air pendant les vacances »
C’est une mauvaise idée ! Si votre chat n’a pas accès très régulièrement à l’extérieur, ne lui proposez pas de sortir au moment des vacances. Car à votre retour en appartement, il appréciera beaucoup moins de se retrouver coincé entre quatre murs.
« Mon chat supporte très bien de rester seul des journées entières »
Nos chats captifs ont souvent du mal à supporter la solitude et l’isolement lorsque nous nous absentons de longues heures par jour. Il est donc important de veiller à équilibrer les activités de nos compagnons pour éviter qu’il ne développe de comportements dérangeants. Cela peut passer par un mode de distribution alimentaire plus ludique (jouet distributeur de croquettes alimenté par une pile). Vous pouvez également fournir à votre animal des jouets qui bougent tout seul. Vous pouvez aussi l’emmener chez un voisin ou adopter un autre chat (dans ce dernier cas, il faudra toutefois prendre quelques précautions).
« Mon chat ronronne pour me dire qu’il est content »
En étudiant le chat sauvage et le chat domestique, les éthologues ont organisé le registre des comportements d’un animal. Le mystère du ronronnement a partiellement été levé : on a longtemps pensé qu’il n’était que témoignage de bien-être, on sait désormais que le chat ronronne aussi lorsqu’il est en état de stress, pour apaiser l’animal à 2 ou 4 pattes en face de lui. Ainsi, quand vous caressez votre chat et qu’il ronronne, ce peut être une façon de vous « apaiser » et de faire cesser les caresses. Mais il y a aussi des chats qui ronronnent pour tout le contraire.
L'arrivée d'un chaton
On « éduque » son enfant, on « conditionne » un chat ou un chaton. Et oui, on peut conditionner un chaton, mais cela dépend à quel âge. Il est parfaitement inutile de commencer toute « éducation » d’un chat avant ses 5-6 mois. Et il ne peut apprendre que des choses très simples (par exemple : on ne mord pas trop fort sinon le jeu s’arrête).
De 6 mois à un an, n’espérez pas pouvoir lui enseigner plus de 3 interdits en tout, alors choisissez-les bien ! Privilégiez ceux qui concernent leur sécurité (ex.: ne pas mordre les plantes de la maison).
Un chaton fait BEAUCOUP de bêtises ! Soyez très patient et tolérants… Ne partez pas en guerre contre lui ! Cela ne servirai qu’à le rendre de plus en plus nerveux et de moins en moins « obéissant », et dégraderai durablement vos relations. En effet, à trop punir ou réprimander un chaton, celui-ci peut facilement devenir insupportable et agressif.
Plutôt que de lui apprendre des règles, protégez votre environnement pour le rendre moins dangereux (mettre en hauteur bibelots et objets sensibles, plantes venimeuses, cacher les fils électriques etc.)
Le chaton a entre 2 semaines et 2 mois
Avant deux mois, le chaton a cet âge est très loin d’être sevré. A deux semaines, il commence tout juste à savoir se déplacer (sa démarche est un peu titubante), et peut à peine s’orienter grâce à sa vue et son ouïe. Chaque jour apporte un nouveau comportement, un nouvel apprentissage, comme par exemple savoir uriner et déféquer seul sans que l’on ai besoin de lui frotter le périnée (la chatte le fait habituellement en le léchant. L’humain peut le faire en frottant le sexe du chaton avec un coton. Sans ce soin, le chaton ne sait pas faire ses besoins seul et souffre d’avoir la vessie trop pleine, ce qui est plutôt dangereux).
Si vous adoptez un chaton de moins d’un mois, c’est à priori que le destin en a voulu ainsi : aucun éleveur de se permettrai de vous donner un chaton si jeune, d’autant qu’il faut encore le nourrir au biberon (y compris la nuit durant laquelle il nous réveillera au moins deux fois), lui fournir une présence quasi permanente pour remplacer sa mère. Il est recommandé d’ailleurs d’installer un petit panier à côté de votre lit la nuit pour pouvoir le faire téter facilement sans avoir à vous déplacer et pouvoir aussi répondre à ses appels s’il crie dans la nuit. C’est tout un
engagement, et si l’on ne peut pas prendre de vacances et que l’on doit partir travailler en journée, mieux vaut s’abstenir d’adopter un chaton si jeune. Son bon développement psychomoteur, psychologique et physique dépend très étroitement des soins qui lui seront
prodigués durant cette période sensible, et des précautions qui seront prises pour veiller à sa croissance.
Quelques règles simples
Pour ne pas commettre d’erreurs avec des chatons très jeunes, il faut savoir respecter quelques règles simples :
- Il ne faut surtout pas réveiller un chaton qui dort : c’est au cours de ces séances de sommeil qu’il se construit au niveau neuronal et qu’il « digère » ses nouvelles acquisitions.
- On ne doit pas laisser le chaton seul plus de deux ou trois heures d’affilées avant qu’il ai atteint un mois au moins. Sa sécurité affective est aussi capitale que son alimentation ! Il a besoin des deux pour survivre. Il est bon de le faire dormir sur vous le plus possible, pour qu’il soit en contact permanent avec la chaleur et l’affection (à condition de ne pas bouger pour ne pas le réve iller). Sinon, on peut aussi le mettre dans son petit panier contre une
bouillotte entourée d’une serviette. Mais rien ne remplace la chaleur corporelle. - On ne manipule pas le chaton avec excès ! Certes, on est toujours très enthousiaste de pouvoir toucher et caresser à volonté une petite boule de poil si mignonne, mais il faut se montrer prudent et respectueux. Si on stimule de trop le chaton, on peut le rendre hyperactif par la suite, ce qui est loin d’être une bonne chose ! Par ailleurs, on doit respecter son petit corps et ses fragilités. On ne se passe pas le chaton de mains en mains, on ne le caresse pas trop fort ni trop longtemps, on le prend toujours avec beaucoup de délicatesse et lentement (on interdit aux enfants de lui faire essayer le parachute et les vols planés…les chatons ne sont pas des voltigeurs !). De manière générale, on veillera à manipuler ce chaton avec soin comme on le ferai avec un nourrisson humain.
- On veille à offrir à ce chaton un environnement calme et serein : pas d’agitations inutiles autour de lui (on ne met pas le panier du chaton dans la chambre des enfants ou à côté de la télévision), pas de visites interminables des uns et des autres pour venir voir le nouveau venu, pas de musique trop forte. La cuisine est un lieu bruyant dont il faut préserver le chat dans les tout premiers temps, pour lui éviter de grosses frayeurs si une casserole tombe par exemple.
- Un chaton de moins de deux mois ne doit pas être éduqué, punit ou réprimandé. Inutile de lui interdire quoi que ce soit, de le punir ou de le réprimander lorsqu’il fait une bêtise. A cet âge, il n’est pas encore la possibilité de comprendre correctement une éducation délivrée par un humain. Et surtout, il est encore très fragile émotionnellement, surtout qu’il a été séparé trop tôt de sa mère. Il faut prendre avec ces jeunes chatons encore plus de précautions qu’avec d’autres chatons plus vieux. Ils sont très sensibles, et supportent mal les contraintes. Il sont facilement stressé et anxieux et on souvent des difficultés d’apprentissage (la concentration et la mémorisation sont un peu mises à mal par cette séparation trop précoce d’avec la mère).NB : nourrir un chaton au biberon:
Il vous faut… - Un biberon spécial pour petit animal,
- Un lait maternisé spécial pour chats. Quel lait utiliser ? Un lait maternisé industrielLe lait de vache est à proscrire car il ne convient pas aux besoins nutritionnels du chaton : il est moins énergétique et moins riche en protéines que le lait de chatte. Il est aussi trop riche en lactose. Choisissez donc un lait maternisé industriel spécial chat.
A défaut, si toutefois vous ne pouviez vous en procurer immédiatement, vous pouvez fabriquer vous-même le mélange suivant : · 600 ml de lait de vache entier. · 1 jaune d’oeuf. · 200 g de crème à 12% de matières grasses environ. Attention : Ce mélange ne doit être utilisé que provisoirement (pas plus de 24 heures).
Le chaton a entre 2 mois et plus de 3 mois
On considère que le sevrage réel (c’est à dire le sevrage au lait et le sevrage affectif et social) se situe autour de 12 semaines. En adoptant un chaton de 2 mois seulement, il y a encore de grand risques qu’il soit fragile et enclin à certains troubles du comportement tels que l’hyperactivité, l’agressivité mal contrôlée, la malpropreté due à une excitabilité et une incapacité à gérer les fortes émotions (comme les punitions ou les réprimandes, ou des jeux trop excitants). Passé 12 semaines, le chaton est normalement équilibré car il est resté suffisamment auprès de sa mère et de sa fratrie. A moins qu’on ne lui fasse vivre des expériences traumatisantes, il restera équilibré et supportera sans trop de difficultés certaines contraintes et changement au cours de sa vie sans que cela n’entraîne de troubles comportemental.
Avant 3 mois, on ne laisse pas un chaton seul plus de 4 à 5 heures de suite (et oui, c’est une contrainte…)
Le jeu chez le chaton
C’est l’activité principale et essentielle du petit chat. C’est au cours du jeu qu’il apprend la vie, les gestes et comportements de son espèce. C’est aussi grâce au jeu que l’on peut récompenser le chaton pour ses bons agissement lors de son éducation, par exemple si l’on veut détourner son attention d’un lieu ou d’un objet qui lui est interdit. Le jeu est une activité vitale pour la chaton, et ne doit pas être négligée, en particulier si on le laisse seul longtemps dans la journée : il doit dépenser son énergie pour ne pas l’accumuler et la décharger d’une mauvaise manière (en urinant en dehors de sa litière par exemple).
Les chatons adopté avant l’âge de 12 semaines peuvent se montrer agressif lors du jeu, et ne pas savoir maîtriser leur griffures et morsures (leur mère n’a pas eu le temps de le leur enseigner). Pour désamorcer l’agressivité et
l’hyperactivité chez le chaton, il faut éviter de trop le solliciter en le prenant dans les bras ou caressant à outrance.
Il est important surtout de stopper tout contact avant qu’il ne morde ou quand il s’énerve trop. Dans le jeu, on n’utilise jamais les mains ou les pieds, et on ne le laisse pas grimper le chaton le long des jambes. Dès qu’il mord ou griffe, on stoppe net le jeu en disant « Non !», puis, et c’est le plus important, on ignore le chaton pendant au moins 10 à 20 secondes (on ne le regarde même plus). Puis on reprend le jeu comme si de rien. Ainsi, le chaton enregistre l’information selon laquelle « Le jeu et les relations s’arrêtent si je mord ou que je m’énerve trop». C’est une éducation en douceur, sans punitions ni violence. De toute façon, les punitions de type ‘pichenettes sur le bout du nez ou tapes sur les fesses sont à proscrire. Le chaton prend cela pour de l’agression, et est trop jeune pour comprendre de tel gestes. En usant de gestes forts sur un chaton, on lui enseigne le langage de l’agressivité, ce qui n’est pas le but recherché ! L’usage de la voix suffit amplement.
Autre précaution : on doit faire en sorte de ne pas tous le temps lui interdire des choses. D’abord parce qu’il a peut être des difficultés de concentration et surtout parce qu’il ne peut pas apprendre trop d’interdits à la fois. Choisissez les plus importants à vos yeux (ex : ne pas monter sur la table), 2 ou 3 au maximum, et tenez vous en. Lorsqu’ils sont bien assimilés, on peut en ajouter de nouveaux.
Enfin, il faut savoir qu’un chaton, cela fait des bêtises, parfois même beaucoup. L’image d’Epinal du petit chat qui se laisse tripoter en poussant un simple petit miaulement ne doit pas nous faire oublier que le chaton est un être doté d’un caractère, et de capacités, limitées au début. Rien n’est moins agréable que de se lancer dans une relation où l’on passe son temps à réprimander le chaton parce qu’il a –encore — renversé la terre sur le tapis.
En conclusion, pour être heureux, le chaton a besoin de sommeil, de nourriture, de contact, de jeu, mais aussi et surtout de patience, de beaucoup de tolérance et bien sûr d’amour et d’affection.
Equipez votre balcon
Équipez votre balcon d’un filet (en vente dans les animaleries, sur commande, ou sur internet)!
Vous éviterez ainsi que votre chat ne tombe par accident, cela arrive inévitablement…